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Initialement construit à partir de 1993 en quelques exemplaires en Nouvelle Zélande et Australie sur un plan de l’architecte Greg Young, le Bull 7000 a été ensuite produit par le chantier anglais Topper, qui en a vendu une cinquantaine d’exemplaires. White Formula, puis Parker Boats ont pris le relais, portant la production totale en Europe à un peu moins d’une centaine d’exemplaires, sortis entre 1995 et 2003.

Le Bull 7000 a été malheureusement très peu diffusé en France malgré un concept séduisant, arrivant au moment où le J80 était choisi pour remplacer le First Class 8 comme monotype de régate « standard ».

Caractéristiques

Longueur : 7.50 m
Longueur à la flottaison : 7.40 m
Voilure au près: 33.00 m²
Spi: 59.00 m²
Déplacement : 1100 kg dont 375 kg de lest
Tirant d’eau : 1.70 m, et 0.50m quille relevée

Coup de cœur

Encore aujourd’hui, 25 ans après sa sortie, le Bull 7000 est toujours un voilier unique en son genre.
Proposant sans complexe des solutions innovantes, son concepteur n’est pas loin d’avoir atteint le compromis idéal entre performance, ergonomie, transportabilité et habitabilité…
Son nom (« taureau » en anglais) lui vient de la paire de cornes qu’il arbore de part et d’autre de l’étrave. Elles permettent, à l’aide de bouts renvoyés jusqu’au cockpit, d’orienter au vent le long bout-dehors afin de limiter la dévente du spi asymétrique par la grand-voile aux allures les plus abattues, et d’offrir à celui-ci une plage d’utilisation équivalente à celle d’un spi symétrique.
Lorsqu’il n’est pas utilisé, le bout dehors coulisse et vient se ranger le long du livet de pont, toujours grâce à ses possibilités d’angulation.
Avec un spi asymétrique de 59 m2 et un poids maîtrisé (1100 kg grâce à une construction en sandwich avec une âme en mousse Divinycell), le Bull 7000 autorise de belles glissades au planning. Dépasser les 12 nœuds « en ballade » et 15 nœuds en régate n’a rien d’exceptionnel.

Un cockpit original

L’ergonomie du cockpit est prévue pour la navigation « sportive ». L’équipage peut à s’installer au rappel sur l’hiloire, et il profite alors d’une sangle dorsale à la place de la filière et de cales pieds pour ne pas glisser.
Mais le Bull 7000 est aussi facile à mener en équipage réduit.
Winch unique et bloqueurs étant centrés sur l’axe longitudinal du rouf, les drisses et autres bouts se rangent dans une grande « baille à bouts » très pratique et directement moulée avec le pont.
L’immense rail d’écoute de grand-voile qui traverse tout le cockpit, hiloires comprises, permet un réglage précis de la grand-voile. Sa présence n’entrave aucunement la circulation car il se fond dans l’imposant bridge deck qui occupe tout l’avant du cockpit.
Cependant la présence de ce bridge-deck ainsi que celle des cale-pieds en inox n’arrangent pas le confort, la circulation et la capacité d’accueil des bancs du cockpit.

Pour le rangement, on dispose d’un grand coffre étanche à tribord tandis que le banc bâbord abrite un autre coffre qui, une fois ouvert (en pivotant sur ses charnières vers l’avant) permet de stocker un petit moteur hors-bord 2T. Ce dernier, monté sur une chaise basculante, n’a même pas besoin d’être retiré de son support. D’un point de vue centrage des poids, esthétique et sécurité anti vol, cette solution est remarquablement astucieuse.
Dernière originalité, la présence de deux descentes pour accéder à la cabine. Dues au puits de quille central assez reculé, elles apportent en fait facilité de circulation, luminosité, aération, et assises supplémentaires face à la marche.

Un intérieur astucieux et très logeable pour sa taille

Le génie du Bull 7000 est d’avoir réussi à concilier les contraintes d’un sportboat de régate transportable et le confort d’un petit croiseur côtier. Une fois descendu à l’intérieur par l’une des deux descentes, chacune encadrant le puits de dérive qui se fait ainsi plus discret en termes de circulation, on découvre un carré très avancé se transformant le soir venu en grande couchette double.
Quatre à six adultes peuvent s’installer autour de la table, ceux situés le plus à l’avant risquant néanmoins de manquer de hauteur sous le rouf.
La partie centrale peut accueillir un bloc cuisine/évier d’un côté du puits de quille et un WC chimique prend place sous l’une des marches de descente.
Enfin, à l’arrière, une grande couchette double profite de l’espace dégagé par le bridge deck.

Sur la route

Avec seulement 2m45 de large et son poids de 1100 kg, le Bull 7000 est transportable sans problème par la route.

Presentation

A handful of the 7.5 m Bull 7000 – a Greg Young design – was initially built from 1993 on and sold in New Zealand and Australia. The English shipyard Topper took over with around 50 boat produced from 1995 on. White Formula and Parker Boats then built a few additional units till 2003 topping up the overall European production to slightly less than a hundred hulls. Despite a clever design and a wide range of usage, she suffered from competition from contemporary “pure” sport boats like the Melges 24 or the J80 which became successful monotypes, crowding out the Bull 7000.

Even today 25 years after she was designed, the Bull 7000 is still a masterpiece, very unique and very well thought out. Implementing very innovative solutions, the designer is close to have achieved the best possible trade-off between performance, ergonomics, transportability and habitability. The Bull 7000 name comes from the pair of horns on both sides of the bow. These horns are used to steer upwind the very long bowsprit through lines going to the cockpit, thus avoiding to mask the large asymmetric spinnaker when downwind, and providing deeper running angles similar to a symmetric spinnaker. Thanks to a 59 m2 asymmetric spinnaker, a controlled mass (1100 kg due to a sandwich structure with a Divinycell foam core) and a hull quite flat aft, the Bull 7000 planes easily and allows nice surfing when reaching. Exceeding 12 knots when strolling and 15 knots when racing is quite common.

The cockpit is designed for sport sailing. When racing the crew can sit on the rail and benefit from back straps and footholds. But the Bull 7000 is also easy to sail short or single handed, and spinnaker is set, jybed or retrieved without leaving the cockpit. Central winch is used for halyard and sheets that are stored in the moulded halyard bin below the winch. The large mainsheet traveller crosses the full cockpit width to control the mainsail twist. It is set on the bridge deck and does not hamper circulation. However this bridge deck and the footholds somehow limit seating space and circulation in the cockpit.

There is plenty of stowage inside, a huge storage locker on the starboard side of the cockpit and a clever port locker allowing outboard engine – fitted to a special bracket – to be pivoted on into locker from drive position, thus moving weight forward and down. The two companion ways on each side of the keel case are very convenient for crew movements, provide extra light and ventilation to the cabin, and propose two additional seats facing forward.

The Bull 7000 combines in an amazing way the constraints of a transportable racing sport boat and the comfort of a small coastal cruiser, and accommodates decently a crew of four for cruising. Inside, the forward wardroom can be turned into a large twin bunk. Four to six adults can sit around the table, however with a limited headroom for those seated most forward. The central area has a built in sink and stove as well a room for a coolbox on one side of the keel case, and a chemical toilet is placed in one of the port companion way steps. Another large double bunk sits aft under the bridge deck.

Specifications :

Length : 7.50 m

Water line length : 7.40 m

Sail area : 33.00 m²

Spi : 59.00 m²

Displacement : 1100 kg including 375 kg ballast

Draft : 1.70 m, and 0.50m keel up

Fin de partie

La sixième saison a été écourtée…

Sans prévenir, le voile de quille a cassé net en sortie de coque… Il va sans dire que sans quille, le bateau marche un peu moins bien. Sans doute les conséquences d’un talonnage par le propriétaire précédent, aggravé par un autre en 2019 après lequel j’avais fait réparer la quille à La Rochelle, réparation où le chantier s’était probablement contenté de refermer l’habillage du voile de quille sans vérification.

Lors du remorquage par la SNSM – dont je salue la célérité et le professionnalisme – le bateau a été endommagé, le mât cassé… Les frais de remise en état dépassent la valeur vénale du bateau, qui part donc à la casse.

Moralité : s’il y a un soupçon de talonnage ou talonnage avec ces quilles sabre, cela vaut le coup de vérifier l’intégrité du voile de quille, par un contrôle type rayons X. Sinon, la corrosion puis la fatigue sur une âme endommagée peuvent conduire à la rupture.

Saisons 3 à 5

Nouvelles voiles avec notamment une GV à corne, avec deux grands ris, et un grand spi de 57m2.
Belle amélioration, notamment en solitaire.
La corne permet de faire déverser plus facilement la voile et donc de retarder la prise de ris, et les deux grands ris permettent de tenir le bateau en solo sans problème jusqu’à 20-22 nœuds établis avec l’inter déroulé, jusqu’à 25 nœuds avec l’inter roulé au prix d’un près moins bon….
Pas de record battu , le triptyque météo – équipiers disponibles – emploi du temps familial n’ayant permis que des sorties sous spi en solitaire, avec peu d’air, et donc 10 à 12 nœuds « seulement ».

Nouveau jeu de voiles

Les dimensions des voiles de jauge peuvent être trouvées dans le post documentation, sur les certificats IRC, ORC et HN

Je me suis fait faire un jeu de voiles hors jauge, en tenant compte de sorties en solo fréquentes, avec donc :

  • un inter à faible recouvrement, sur enrouleur
  • une grand voile à corne, d’une surface un peu plus faible que la voile de jauge, avec un centre de voilure un peu plus avant et deux grands ris (le bateau est ardent, et je prends les ris avant de rouler le foc)
  • un grand spi de 57 m2, en sus d’un plus petit de 40m2 ancien que j’avais

Plans des voiles faites par la voilerie Neptune à La Rochelle: foc , grand voile et spi

Saison 2

Deuxième saison pleine avec le bateau.

Confirmation du côté facile et fun du Bull.

Un petit regret de ne pas avoir « pété mon record », seulement 14,5 nœuds cette saison, à deux avec un bon 4 limite 5, mais avec plusieurs minutes à plus de 12 nœuds.

Le métier rentre lentement. L’expérience montre qu’il est préférable de garder le bout dehors au vent quand on affale le spi en équipage réduit avec un peu d’air. Le bateau est ainsi mieux équilibré et risque moins de partir au lof que si on ramène ledit bout dehors dans l’axe.
Je prévois aussi l’achat d’une grand voile à corne dans un futur proche, avec deux grands ris, pour être plus à l’aise en solo quand le vent monte un peu. Il faut en effet maintenir le bateau à plat au près si on veut qu’il avance, et la corne devrait permettre de faire déverser la grand voile mieux que la GV à fort rond de chute d’origine.

Quille – calage

La quille sabre coulisse dans le puits, et est fixée par une vis traversante.
Cette fixation en un seul point amène, dans certaines conditions, essentiellement par petit temps avec un peu de mer, des mouvements un peu gênants de la quille qui pivote légèrement autour de la vis dans son puits. Ce problème semble lié au système retenu sur les bateaux construits en Angleterre, modifié par rapport au mécanisme australien original?
Dès que le vent monte un peu, la gîte et la vitesse calent la quille, et le phénomène disparaît.

Quelles solutions ?

  • Un changement du système de cales, comme sur cette photo.
  • Solution que j’ai retenue: des cales sur les plaques inférieures pour bloquer le voile de quille en longitudinal:

Reste une question, la sécurité pour éviter que la quille ne tombe en cas de descente brutale, si on lâche malencontreusement le boute de retenue.
Un premier niveau de sécurité avec la cale métallique qui bloque sur le redan arrière de la partie haute du voile.

Mais cette cale est seulement vissée avec des vis non traversantes et peut être arrachée si la quille tombe brutalement.
Du coup – ceinture et bretelles – j’ai mis un boute dynéma de retenue pris sur la poulie inférieure du palan (à l’avant de la quille) et assuré sur le pont.

Bosses de ris

Mon bricolage « minimaliste » pour installer une deuxième bosse de ris sur le bateau, sans grosse modification.
Une poulie plat pont qui sert désormais pour le point d’écoute, et un taquet coinceur en vis à vis du premier pour la deuxième bosse, qui utilise l’une des poulies de bout de bôme. Le renvoi pied de mât permet de rendre le système « auto-bloquant » lors de la prise de ris.

Saison 1 – Premières impressions

Mon programme est la ballade type « ronds dans l’eau » de quelques heures, en solo ou équipage réduit (avec souvent des équipiers peu compétents), mais en aimant bien aller vite. Une régate, le Tour de l’Ile de Ré une fois par an. Et une petite croisière annuelle de 3-4 jours, en solo ou équipage réduit (ma femme n’est pas très fan des sorties de plus de quelques heures, et marque une nette préférence pour le beau temps…)

Dans ce cadre, un bateau de 7.5m convient bien. L’habitabilité du Bull – permettant le camping dans une ambiance spartiate – est suffisante. Elle est équivalente à celle du Surprise ou du Class 8, mais l’intérieur est bien mieux conçu que celui des deux autres.

L’ergonomie en solo est super, sous réserve des équipements habituels (stick de barre Friendly réglable et qu’on fixe sur le plat bord pour bloquer la barre, pilote auto au portant…) même si les bloqueurs de foc sont un tout petit peu loin.
Surtout, le bout dehors se sort et le spi s’envoie sans quitter le cockpit si on a réuni les drisses, amure et écoutes sur les filières en arrière des haubans. Le bout dehors orientable permet d’avoir un asymétrique qui a les caractéristiques d’un symétrique, et qui une fois envoyé se manœuvre du cockpit notamment lors des empannages qui sont faciles même en solitaire. Donc un gros plus par rapport à mon Class 8, où j’avais fini par considérer que j’avais passé l’âge de faire le clown en solo sur la plage avant pour empanner le symétrique.

En outre, le long bout dehors permet au spi de soulager l’avant et facilite le départ au planning.

En ce qui concerne les performances:
– Remonte moins bien au près serré que le Class 8, mais avance quand même bien si on abat de quelques degrés.
– Super aux allures abattues, et facile sous spi en solo par petit temps, jusqu’à un bon 3 Beaufort. Un peu d’adrénaline à partir de 4, avec un bateau qui sous spi peut partir au lof : les appendices sont longs et étroits, et le safran peut décrocher
– Avec 5 Beaufort, à deux et au prix d’un départ au lof, on est monté à 16.5 nœuds sous spi, avec de longues minutes au dessus de 12 nœuds (et donc pas ponctuellement en surf sur des vagues, comme lorsque j’avais monté mon Class 8 à 13 nœuds quelques secondes).

Points d’attention ou à améliorer sur la prochaine saison de nav :

– Praticité du cockpit. Quand on y est, c’est bien. La partie flush deck (sous laquelle est la couchette double, en arrière des descentes) est cependant un peu moins sécurisante pour rentrer à l’intérieur quand ça gîte et bastonne un peu que l’organisation « traditionnelle », où le cockpit va jusqu’à la descente. Ça reste un sujet minime vu mon programme, mais c’est un point d’attention, surtout en solo si on ne veut pas finir à l’eau…
– Comportement en solo quand le vent monte. Le bateau semble un peu moins raide et plus difficile à tenir que le Class 8, le safran décroche parfois y compris au près ou au travers. J’ai 3 ris mais une seule bosse… Et une grand voile sans doute un peu vieille et creuse. Je prévois d’installer une deuxième bosse de ris, et pense changer mes voiles en passant à une GV à corne.
– Remontée de la quille à chaque sortie (inconvénient des ports à seuils de l’Atlantique…). Un peu physique, mais la vis de blocage se met assez facilement quand on a pris les repères sur le boute, et la manip est supportable dès lors que le winch est un self tailing (malgré les 130 tours…). Je regarde avec attention les manivelles de winch électriques pour dans quelques années…
– Blocage de la quille par une seule vis: dans certaines conditions de mer et par petit temps, la quille « ballotte », ce qui est désagréable. Dès que le bateau prend un peu de vitesse ou gîte, la quille se cale et le problème disparaît. Du coup, je réfléchis à installer une deuxième « goupille » de fixation de la quille, ou des cales additionnelles, pour bloquer tout ballotage. Je suis preneur de conseils ou solutions, dans le fil dédié (quille – question, rubrique trucs et astuces)

En conclusion, encore quelques petits réglages à trouver et fignolages à faire, mais très content de ce nouveau bateau.

Points d’attention

Hublots

Un premier point d’attention sur nos bateaux un peu anciens et dont la construction a employé parfois des solutions un peu « cheap »: les hublots de la couchette arrière:
Un autre propriétaire a attiré mon attention sur ce problème que j’ai eu aussi: les hublots se décollent avec le temps, et cessent d’être étanches.
Ce qui est gênant, car ils passent sous l’eau à la gîte, entraînant des entrées d’eau sur la partie arrière de la cabine, que j’attribuais à tort à un manque d’étanchéité des descentes.
Le problème peut être résolu facilement en les recollant au Sicaflex (translucide), mais n’en reste pas moins traître car peu visible. Contrairement aux entrées éventuelles des hublots de roof, qui ont aussi tendance à se décoller, mais normalement n’ont pas vocation à passer sous la ligne de flottaison…

Fixation de l’étai

Un autre point d’attention est l’axe de fixation de l’étai autour duquel pivote le bout-dehors.
La partie filetée qui l’attache sur l’étrave dans la baille à mouillage peut fatiguer et se rompre. Au moins deux cas rapportés, un en Australie et un autre en France il y a deux ans. Heureusement au portant dans les deux cas, ce qui a évité le démâtage… Et a priori dans une utilisation très « régate » pour le cas français, qui sollicitait l’étai avec des départs au lof et un spi qui bat. Point néanmoins à vérifier régulièrement donc…

Avis trouvés sur le net

Avis de la presse lors du lancement (Traduit de l’anglais)

Le Bull est présenté comme un croiseur. Cependant, ce n’est pas un croiseur pour le plaisancier type… c’est-à-dire ceux qui utilisent leur bateau pour aller de A à B et considèrent 7 nœuds comme très rapide. Le Bull est un bateau pour des sportifs qui aiment passer des vacances confortables, mais n’aiment pas traverser l’Ijsselmeer avec un génois à moitié roulé. Des marins qui, même en vacances, aiment aller vite et de façon spectaculaire. Le Bull est fait pour eux : un bateau rapide qui peut être mené facilement en double, avec des aménagements confortables (Waterkampioen, Netherlands)

Le Bull est un nouvel entrant au style très marqué sur le marché des sport-boats, qui a aussi engrangé beaucoup de commandes du fait de son aménagement intérieur très moderne et innovant (Seahorse, UK)

Greg Youg maintient qu’avec de tels aménagements intérieurs on ne devrait pas attendre du Bull 7000 des performances égales à celles de bateaux conçus uniquement pour la régate. Mais cet avis pourrait conduire à sous-estimer les performances de son bateau. Que ce soit intentionnel ou pas, le Bull 700 est en fait très rapide. Après deux essais sous voile, et après avoir observé le bateau pendant les régates d’hiver de Musto, il est clair que ce bateau sera très compétitif pour ceux qui veulent régater. (Boating World, New Zealand)

Avis d’utilisateurs trouvés sur des forums

Sur Hisse et Ho
http://www.hisse-et-oh.com/forums/forums-techniques/messages/1177772-bull-7000-qui-connait

Le bull, c’est la balle!
C’était mon précèdent bateau, un vrai avion au travers et largue dans la brise, moins à l’aise au près ou il faut beaucoup de poids sur le rail malgré des passavants bien étroits.
J’en ai fait beaucoup en solo avec bloqueurs de génois et spis supplémentaires mieux angulés vers l’arrière.
Bien sûr il est volage dans la brise avec départ au lof, mais très sain et marin dans la plume pour peu qu’on ait la toile du temps.
Les manœuvre de spi sont faciles (affaler dans la descente sous le vent entre les haubans) et le bout-dehors orientable aide à placer le spi.
Aucun problème avec la double descente, au contraire très pratique pour placer un équipage lors des empannages ou manger un sandwich.
Bref je te conseille le Bull qui est un super bateau, facile, performant, et habitable.
En régate IRC on a mangé des Cork 1720, Pacer 27, First Class au réel et en compensé.

Quelques questions, sachant que j’ai un FC8 que j’utilise souvent en solo et cherche quelque chose d’équivalent en termes de taille et performances, avec un peu plus d’habitabilité (pour ma femme…). Le Bull est séduisant, avec l’asymétrique sur bout dehors orientable, plus souple que la combinaison symétrique et gennaker que j’ai, un gréement plus simple (Bergström contre classique avec bastaques) et un aménagement intérieur astucieux.
– Quelle est la hauteur sous barrots ?
– La remontée de quille est-elle facile (l’été je suis sur un corps mort près de chez moi, qui échoue sur de la vase) ? Sur le FC8, la vis sans fin est pour le moins pénible…
– En termes de raideur au près, le FC8 a une quille de 515 kg en fonte et tire 1.75m, ce qui doit donner un centre de gravité à 1.1m sous la flottaison. Le Bull a 350 kg sur un bulbe et tire 1.70, donc le CG est vers 1.6m. A la grosse, le couple de redressement doit être proche. Perso, en solo ou équipage réduit, je prends un ris vers 17-18 nœuds mais en aplatissant et faisant déverser la voile. La première saison, avant de maîtriser à peu près, je prenais le premier ris vers 13-14 nœuds. Qu’en est-il sur le Bull, sachant que le gréement ne permet a priori pas les mêmes réglages du creux. As-tu navigué sur FC8 et as-tu des éléments de comparaison ?
– Peut-on naviguer dérive partiellement relevée (arrivée pour la prise de coffre, ou j’ai peu de fond) ?

Ça fait un bail que je ne suis pas monté sur un FC8 mais j’ai quand même quelques souvenirs :
La hauteur sous barrots est à peu près équivalente, vers les 1m45, mais l’agencement intérieur est plus accueillant
Sur le Bull, la quille remonte verticalement dans un puits, à l’aide de l’unique winch central. Y’a peut-être pas 60 tours mais personnellement je ne le ferais pas tous les jours. Il y a aussi un écrou qui traverse la quille de part en part pour stabiliser et seul c’est un peu difficile de mettre la quille à la bonne hauteur.
Tu peux naviguer quille partiellement relevée au moteur.
De mémoire le Bull est plus stable qu’un Class8, peut-être à cause du bulbe en bout de quille. Je réduis en solo vers 15nds et 25 nœuds en équipage.
Il n’y a pas de pataras, mais le cunningham est puissant et le chariot efficace.
Pour les trouver c’est assez rare, mais les suisses en ont quelques-uns ainsi que les Anglais, et il en est périodiquement à vendre: ils tiennent plus la cote que les FC8.
Personnellement, j’ai adoré le FC8 pour avoir couru dessus 5 saisons, mais le Bull est plus performant au débridé, plus adapté à la croisière (WC marin dans la descente bâbord et couchette 2.40*1.60), plus facile à faire marcher, avec un coffre pour ranger le moteur HB. Il est aussi plus facilement transportable
Maintenant, le système de quille ne sera pas plus facile, avec une galère supplémentaire pour remettre l’écrou de quille, mais au moins la position sera meilleure.
Je te conseille de l’essayer avant achat, mais dans ces prix et niveau de perf, surtout avec quille relevable y’a pas pléthore de rafiots.
Comme j’avais écumé le marché, il y a encore l’excellent 747OD, le JOD 24 , Dynamic OD 24.5 (pas bien stable) ou encore le très performant Este 24 qui est un avion dans le petit temps et offre un bel intérieur ainsi qu’une carène dessinée par Frers.

Sailing Anarchy (Traduit de l’anglais)

Nous venons juste de vendre notre bateau, – nous avons 21 et 19 nœuds comme records de vitesse par bonne brise avec le spi de tête. Jamais utilisé le spi de capelage.
Pas très compétitif au près (avec force 2-4), régulièrement battus par des Melges, Cork, à notre avis du fait de la forme de carène. Nous étions plus rapides qu’un Melges modifié au portant sauf vent très arrière.
Relativement stable, et un bout dehors pivotant pratique qui permet de descendre à de plus grands angles que, par exemple, les SB3, Sigma 8m, Cork, mais pas les Melges.
Plus rapide que les SB3, Sugma 8m et Beneteau 25 au près.
On laissait le foc haut tout le temps au portant sauf par tout petit temps, pour éviter à l’équipage d’aller à l’avant.
Ergonomie du cockpit médiocre due à la couchette double arrière et au bridge deck correspondant. Avoir 3 personnes devant le rail d’écoute de GV est compliqué pendant les virements et empannages – l’un des équipiers doit rentrer par l’une des descentes et ressortir par l’autre.
Remonter la quille est un peu dur avec le winch un peu limite – 15 mn de moulinage dur, mais elle fait un bon point de levage unique.
Coffre de hors-bord astucieux, qui permet de faire pivoter le moteur dans le coffre depuis la position d’utilisation.
Pas un mauvais bateau, pas particulièrement transcendant non plus !

Ce n’est pas très fair de comparer un Bull 7000 avec un SB3 ou un Melges. Fondamentalement, rien ne se compare à un Bull 7000.
Les performances peuvent être proches de celles d’un SB3 et un peu en dessous d’un Melges, mais le Bull 7000 a aussi un aménagement intérieur croisière, avec 4 vrais couchages, un réchaud, évier, WC, etc… C’est fondamentalement un petit croiseur, avec cependant des performances proches des bateaux de régate.
Je suis d’accord avec l’essentiel des commentaires ci-dessus sur les performances. La carène est assez plate à l’arrière, ce qui lui permet de planer très facilement. Le déplacement est cependant un peu lourd pour un sport boat, et la surface de voile pas immense (pour un sport boat) et il faut donc un peu de vent pour transformer la capacité à planer en fortes vitesses. Dans les bonnes conditions, il est très rapide, mais dans la plupart des cas, les performances sont un peu en dessous des purs bateaux de régate (mais très au-dessus de celles des croiseurs de même taille). La carène plate limite les performances par petit temps.
L’ergonomie et les détails de conception sont uniques, et dans l’ensemble cela fonctionne bien, en particulier pour la croisière. Les deux descentes sont pratiques, tous les bateaux devraient être conçus comme cela. Quatre personnes trouvent place raisonnablement pour une petite croisière. Pas dans le luxe, ni très au large, mais pas trop spartiate non plus.
il est aussi facile à manœuvre en solitaire ou en double. Tout est à portée de main, avec peu d’efforts, etc… Même les empannages sous spi se font facilement en solitaire.
En synthèse, si vous cherchez un pur bateau de régate, cherchez ailleurs, peut être un Melges ou équivalent. Si vous cherchez un petit croiseur avec lequel on peut régater, avec des performances proches d’un sport boat et les avantages qui vont avec, pas la peine d’aller regarder plus loin.
Je suis sûr que le Bull ne plaira pas à tout le monde, mais pour son programme, c’est une grande réussite, sans équivalent et très bien pensé.

On va vite en restant à plat. Dans la brise, le chariot est bien lorsqu’il est au niveau du cale pieds du bridge deck, et bien bordé avec beaucoup de hale-bas pour limiter le pompage.
Le spi est très sympa, on a tiré des bords de plusieurs miles à 18 nœuds. Là aussi, garder le bateau à plat et bien rester bas dans le vent car on peut perdre le contrôle facilement en étant trop haut.
Le bateau peut monter à 27.5 nœuds.
Garder le foc haut dans tous les cas avec le spi. Je n’ai jamais eu à choquer la drisse pour récupérer d’un départ au lof, juste lofer un peu pour remettre le bateau à plat, choquer le hale-bas, border un peu le foc pour relancer puis abattre.
Même choquer le hale-bas au point de lofer aide à ne pas le faire. Il faut toujours avoir quelque chose à choquer…
Bien vérifier le pivot de l’étai de foc sous le bout-dehors. Le mien a cassé l’année dernière en régate, heureux que ça ait été par petit temps ce qui a permis de ne pas démâter. Je n’ose pas penser à ce qui se serait passé au près. Le pivot a été très mal soudé sur le méplat du bout-dehors. On l’a renforcé en soudant les deux côtés avec des renforts.

Les mouvements de la quille semblent être un problème des bateaux construits en Angleterre, d’après des discussions précédentes. Ils ont changé le système de relevage.
Il est important d’avoir le boulon de quille fixé serré (le mien traverse et est repris sur une contreplaque de l’autre côté. Il y a des baguettes de nylon dans mon puits de quille, devant, derrière et sur les côtés. Je pulvérise du silicone de temps en temps. Nous sommes sortis par 33 nœuds et mer très hachée, et il y avait un peu de balan.
Essayez de baisser la quille, de serrer fort le boulon, et de retendre le bout de relevage.
Quand la quille est descendue, elle repose sur deux plaques en bas. Les deux plaques sont fixées sur mon bateau par une vis traversant la coque avec un boulon sécurisé et mastiquées. J’ai dû les remplacer car elles sont dans l’humidité et rouillent (avant que je ne l’achète, le bateau était stocké au sec). Je n’ai jamais déquillé, mais il va falloir le faire.
Il y a une âme acier le long de l’axe de la quille, qui tient le bulbe. La quille est remplie de mousse. Cela mérite attention car il peut y avoir des infiltrations d’eau, surtout s’il a eu des dommages suite aux mouvements de balan.

yachtsandyachting.com (Traduit de l’anglais)
http://www.yachtsandyachting.com/forum/forum_posts.asp?TID=11014&title=bull-7000-wanted

Le seul problème que je vois peut être évité si les panneaux de descente sont fermés. Si ce n’est pas le cas et que le bateau se couche, l’eau peut facilement renter à l’intérieur du fait des descentes excentrées.

Le Bull 7000 est un bateau extraordinaire.
Il n’y a pas de problème de sécurité avec les doubles descentes quand le bateau est couché après un départ au lof dans la brise avec de la mer. Croyez moi, ça m’est arrivé à plusieurs reprises avec 35 nœuds de vent en planant à plus de 18 nœuds (il vaut mieux réduire avant, mais en régate on pousse le bateau)
J’ai eu un Bull pendant plus de 10 ans, et l’ai utilisé pour la croisière et en régate. Je viens de rentrer de la Semaine de Falmouth (350 km par la route depuis Southampton), ai gagné la Royal Cornwall Regatta en IRC1 et la St Mawes Regatta, et ai fini second dans deux des Windward Leeward Mini Series, pas mal pour un rating IRC de 0.963 difficile à sauver.
Je fais aussi régulièrement de la croisière le long de la côte sud, parfois pour une semaine, en général pour un week end.
Le bateau est époustouflant au portant, très stable, et est correct au près (privilégier la vitesse sur le cap, utiliser le petit foc dans les vagues). C’est un bateau de club/régate très pratique, pas un tueur en IRC, mais très amusant.
L’inconvénient des aménagements est qu’il devient encombré avec un équipage de 4 du fait du bridge deck, se manœuvre confortablement à 3, mais comme tous les petits bateaux, il aime avoir du poids au rappel, malgré une bonne stabilité de forme.
Le spi de capelage est bien dans la brise, et permet de bien remonter au vent (un bon atout en régate), le spi de tête est facile à contrôler, à lancer et à affaler. Le bout dehors orientable permet de maintenir gonflé par petit temps et d’effacer les grosses rafales dans la brise, rendant le bateau très stable.
Je sors régulièrement seul avec mes enfants en utilisant toutes les voiles, le bateau a des WC, et un réchaud et un évier décents. Le cockpit large et les écoutes de foc mouflées permettant de border sans wincher rendent la vie facile. Les couchettes sont aussi confortables que sur des bateaux plus grands, avec une double sous le bridge deck et deux en V à l’avant. Le hors-bord se range dans un coffre, et les deux descentes sont extraordinairement pratiques.
La coque et le gréement sont bien conçus, et je viens d’acheter une nouvelle remorque ce été pour mieux profiter du fait qu’il est transportable. Le seul point faible est le système de blocage de la quille sabre, qui fonctionne bien mais me rend nerveux : j’ai pensé à une chèvre démontable, pas aussi pratique mais plus prudent.
Je pense vendre mon Bull si je trouve quelque chose de mieux, avec une bonne diffusion pour avoir beaucoup de participants lors des régates du Solent (peut être J80 ou J70, mais ils ont des limitations) et hésite avec les bateaux actuellement sur le marché qui ne sont pas aussi polyvalents, transportables, et amusants que le Bull 7000.
Greg Young – l’architecte du Bull 7000 – m’a dit cet été qu’il est en discussion avec un chantier français pour réfléchir sur une évolution du design, mais qu’il ne changerait en fait pas grand-chose car la conception était en fait avant-gardiste. Peut-être un mât et un bout dehors en carbone.
Si vous pouvez trouver un Bull 7000 en bon état, sautez dessus : c’est un extraordinaire petit sport-boat transportable pour des marins qui aiment s’amuser.

(English version)
Sailing Anarchy
We have just been parted from our boat – we had 21 & 19 knots as our speed records in big winds using the masthead kite. Never bothered with the fractional one. Not very competitive upwind (in force 2 – 4) regularly beaten by melges, cork, mainly due to hull shape we believed. We were faster than a modified melges downhill though except when really deep. Realativley stable and neat swinging pole allowed deeper running angles than say SB3, Sigma 8m, Cork but not Melges. faster than SB3, Sigma 8m and Beneteau 25 upwind.
Leave jib up all the time downwind unless very very light which saves crew going forward, difficult cockpit layout due to the double bunk down below making a raised area.
Anything forward of the mainsheet track is tight for 3 crew during tacks and gybes: one person has to go down one hatch and back up the other hatch.
Bit of an effort lifting the keel with the crappy winch: 15 min hard grind but makes good single lifting point.
Clever outboard locker allowing ob to be pivoted into locker from drive position.
Not bad boat – not too particullary hot either though!

It’s not really fair to compare a Bull 7000 with an SB3 or a Melges. Basically nothing compares to a Bull 7000.
The performance might be close to an SB3 and a bit below a Melges, but the Bull 7000 also carries a cruising interior with 4 very useable berths, 2 burner stove, sink, porta potti etc. All very useable. It’s basically a small cruiser, albeit with performance close to the racing sportboats.
I agree with most of above comments related to performance. The bottom is quite flat aft, which means it planes very easily. The displacement is however a bit on the heavy side for a sportboat and the sailarea not huge (for a sportboat) hence it requires a bit of wind to turn the planing performance into high speeds. Given the right conditions it is very fast, but in most conditions performance is a bit below the true sportboats (but far above any similar sized cruiser). The flat bottom obviously hurts light air performance.
The layout and design details are very unique and most of it works really well, especially for cruising. Especially the two cabin entrances are excellent, every boat should be made like that. The boat easily accomodates 4 people on a decent cruise. Not in luxury or with room to spare, but not uncomfortable either. It is also very suitable for short/singlehanded sailing. Everything within reach, light loads etc. Even gennaker gybes are easily done singlehanded.
The bottom line is that if you’re looking for a racer looks elsewhere, maybe towards Melges or similar. If however you’re looking for a small cruiser which can be raced, close to sportboat performance and the benefits to go with it look no further.
I am sure the Bull 7000 is not to everybody’s liking but for the purpose it’s a masterpiece, very unique and very well thought out.

I replaced the front turning block (to raise the keel) by gutting the existing rohnstan deckblock and replacing the sheve with a solid one and the centre pin with and extra bush. In 7 years I have only had to use a bit of silicone every now and then. Also helps to silicone the guide strips in the case. Sail fast by keeping the boat flat. In breeze the trawler is best level with the foot bump on the bridge deck and sheeted on hard with lots of vang to stop the pumping.
The spinnaker is a lot of fun, we have clocked runs at 18knots for miles. again keep the boat flat and run deep as they will spin out rather easily shy reaching. The boat has had a maximum of 27.5 knots.
Always keep the jib up in all conditions whilst doing kitework. I have never had to blow the halyard yet to recover from a broach, just point the boat up a bit to get it flat, blow the vang, sheet the jib on a bit to get moving forward and then pull away
Even letting the vang go at the point of broaching will assist not to broach. Always have something to let out.
Its a pity but check the forestay pivot pin under the pole. Mine broke last year during the sportsboat states, lucky it was light winds so we didn’t lose the rig. I hate to think if it let go upwind. Found the pivot bar had been welded to the flat of the pole surround very poorly. we beefed it up by welding both sides with a washer  »

The keel moving back and forth is primarily a UK build issue from previous conversations. They changed the lifting arrangement somehow as well. It is important to have the keel bolt TIGHT (mine goes through and is tightened on a threaded plate on the other side)
In the keel box mine has nylon strips front back and sides. I spray inside of the box with silicone every now and then. We sailed back in 33 knots and real lumpy seas, there was a little bit of movement then. Try lowering the keel, bolting it tight and then re tension the lifting tackle so its tight / snug (and see how that goes). »
When lowered it sits on the 2 plates at the bottom. The plates front and back at the bottom are secured in my boat by 1 bolt either side of the plate and come through the hull and secured by a locknut. I have had to replace these as they are constantly wet and may rust (prior to me my boat was penned). The plates are recessed and faired by filler.
I have not had the keel out of the boat but its probably time. There is an internal steel girder that runs down the middle of the keel and holds the lead on. The keel is foam filed as is much of the bulb at the bottom. This may need attention over time as it can fill with water and sit in there, particularly if there is any damage from mowing forward and back.

Yachtsandyachting.com

The Bull 7000 is an outstanding boat, there is no safety problem with the twin companionways when laid down after broaching in high wind and big seas, trust me, done it a few times in 35 knot breezes whilst planning at 18 knts + (bear away before you have to, but when you race you push it).
I’ve owned a Bull for over 10years, used for cruising and racing. Just got back from Falmouth Week (220mile road trail from Southampton) won the IRC Div 1 Royal Cornwall Regatta & St Mawes Regatta, and came 2nd in two of the Windward Leeward Mini Series, not bad for a difficult IRC rating of 0.963. I also cruise regularly along south coast and think nothing of going away for a week, but usually weekends.
Boat is a blast off wind, very stable, and OK upwind (go for speed not pointing, use smaller jib to punch waves). Its a very handy club / regatta racing boat, not an IRC killer by any means, but great fun. Trade off for the accommodation is that it gets cramped tacking with 4 due to coach roof, sails very well with three, but like any small boat likes rail weight, although has good form stability
Fractional kite is great in breeze and points high on a reach (a bit of a regatta weapon), mast head kite is very controllable easy to recover and launch. Due to the canting pole you can soak it downwind in light air and get under the big gusts in breeze making very stable
I regularly sail on my own with the kids using all sails, boat has fixed toilet, decent cooker & sink arrangement. Large cockpit and double purchase on jib sheets without need to winch makes life easy. Bunks are as good as on big boats, with a double under bridge deck and large V berth up front. Engine holds away into a locker and the convenience of twin companion ways is amazing.
Hull and rig are holding up well, I have just got a new trailer this August to make better use of its trailing capability. Only week point is the lifting keel block & tackle arrangement, it works well but makes me nervous, have been thinking of a demountable crane, not so convenient but more belt and braces.
I am considering selling my Bull, if I can find something better that is raced in Solent in numbers (J-80, J-70 maybe, but they have short comings), struggling with present boats on the market which are not as good as the The Bull 7000 for all round use and trailing, with the Bull fun factor.
Greg Young the Bull 7000 designer told me over the summer that he is in discussion with a French builder to look at fresh design, although he would not change much as the design was so forward thinking anyway. Maybe carbon mast and bowsprit.
If you can find a well cared for Bull 7000 snap it up, they are an outstanding trailable mini cruiser / racer for sailors with spirit.